La réforme du cumul emploi-retraite post-2023 change la donne pour les entreprises. Apprenez à conserver vos experts seniors avec notre guide étape par étape.
Quand un directeur technique part à la retraite avec trente ans de savoir maison, l’entreprise perd bien plus qu’un simple salarié.
Elle perd une mémoire, des raccourcis, des contacts, des réflexes qui ne s’achètent pas.
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La Réforme Cumul Emploi-Retraite 2026 devient alors un sujet très concret, presque vital, pour garder ces experts encore un peu plus longtemps.
« Quand un expert part sans transmettre, c’est parfois dix ans de tâtonnements qui commencent », nous confiait récemment un DRH de PME industrielle.
Depuis la réforme des retraites de 2023, le cumul emploi-retraite a changé de nature.
Ce qui était surtout un mécanisme individuel pour compléter sa pension devient, en 2025, un vrai levier de gestion des talents.
Grâce à la création d’une seconde pension de retraite et à un cadre clarifié, les seniors peuvent rester actifs, et les entreprises peuvent sécuriser leurs compétences clés sans alourdir leur masse salariale.
De notre point de vue chez Work4Experts, c’est une occasion à ne pas manquer. Avec ce guide, nous allons expliquer pas à pas :
En lisant jusqu’au bout, chacun pourra y voir clair et passer d’un sujet anxiogène à un avantage concret pour son organisation.
Avant de plonger dans les détails, il est utile de garder en tête quelques repères simples. Ils aident à structurer la réflexion et à vérifier rapidement si la stratégie actuelle de gestion des seniors est adaptée à la réforme.
Nous les utilisons souvent en atelier avec des DRH pour poser le cadre dès les premières minutes de travail.
Le cumul emploi-retraite permet à une personne déjà retraitée de toucher sa pension tout en exerçant une activité rémunérée. On parle bien de pensions de base et complémentaires déjà liquidées, puis d’une nouvelle activité qui génère un revenu.
Ce mécanisme existe depuis longtemps, mais il a été profondément revu par plusieurs réformes successives.
La réforme entrée en vigueur en 2023 marque un tournant. D’une part, elle s’inscrit dans un contexte de report de l’âge légal de départ. D’autre part, elle introduit la possibilité d’acquérir de nouveaux droits à la retraite dans certains cas, ce qui n’était pas possible avant. Les cotisations versées dans le cadre du cumul intégral ne sont plus simplement une charge, elles donnent droit à une seconde pension.
Il faut bien distinguer le cumul emploi-retraite de la retraite progressive :
Pour une entreprise, cette distinction change la logique de gestion du temps de travail et des contrats.
Les chiffres montrent que ce sujet va prendre encore plus d’ampleur. La France compte plusieurs dizaines de millions de retraités et déjà plusieurs centaines de milliers de personnes de plus de 65 ans cumulent emploi et retraite, un sujet majeur d'Emploi et affaires sociales au niveau national.
On observe surtout trois grands profils de retraités actifs :
Pour les entreprises, cette réforme fait donc du cumul emploi-retraite un levier stratégique.
Elle permet de garder en activité des profils rares, d’aménager la fin de carrière et de mieux organiser la transmission des compétences, à condition de bien maîtriser les deux régimes de cumul.
Le dispositif se divise en deux grands régimes qui n’ont pas du tout les mêmes effets pour les seniors et pour les entreprises.
D’un côté, le cumul intégral, parfois appelé déplafonné ou libéralisé, qui offre une grande liberté de revenus et ouvre droit à une seconde pension.
De l’autre, le cumul plafonné, régime par défaut dès qu’une des conditions du cumul intégral manque.
Pour un DRH ou un dirigeant, comprendre ces deux régimes est essentiel pour bien conseiller un expert senior.
Un même collaborateur peut passer d’un régime à l’autre au fil des années, par exemple en basculant automatiquement en cumul intégral à 67 ans.
Cette lecture fine permet aussi de dimensionner les missions et le niveau de rémunération sans mauvaises surprises.
Le cumul intégral est le régime à viser, car il supprime les plafonds de revenus et permet la création de nouveaux droits.
Mais il n’est accessible que si trois conditions sont remplies en même temps. Il est donc important de faire un diagnostic précis de la situation de chaque senior :
Astuce DRH : faire un point retraite complet 12 à 18 mois avant le départ permet de vérifier si le cumul intégral sera accessible dès la première année.
Dès qu’une des conditions du cumul intégral manque, le retraité se trouve en cumul plafonné. C’est souvent le cas en cas de départ avec une pension à taux minoré, faute de trimestres suffisants.
Le mécanisme reste intéressant, mais il devient plus contraignant et demande un suivi attentif.
Pour un ancien salarié :
Pour un indépendant, les plafonds reposent sur le PASS annuel :
Les cotisations versées dans ce cadre ne créent pas de nouveaux droits.
En cas de reprise chez le même employeur pour un ancien salarié, un délai de six mois doit être respecté.
À 67 ans, le retraité bascule automatiquement en cumul intégral, ce qui simplifie fortement le cadre.
La grande nouveauté de la réforme est la création d’une seconde pension pour les retraités en cumul intégral.
Depuis le 1er janvier 2023, les cotisations versées sur la nouvelle activité ne disparaissent plus sans contrepartie. Elles permettent de générer des droits supplémentaires dans le régime de base et, selon les cas, dans certains régimes complémentaires.
Concrètement, cette seconde pension reste encadrée par un plafond. Elle ne peut pas dépasser 5 % du plafond annuel de la Sécurité sociale, soit 2 355 € bruts par an en 2025, environ 196 € bruts par mois.
La pension est calculée au taux plein, sans décote, mais sans majoration liée aux enfants ou à d’autres critères. Cela lui donne un caractère simple et lisible pour le senior comme pour l’entreprise.
Cette seconde pension concerne d’abord le régime de base, mais certaines caisses complémentaires se sont alignées. C’est le cas, par exemple, de la Cipav pour certaines professions libérales, qui permet aussi de constituer une seconde pension complémentaire.
Pour les salariés, les périodes de cumul intégral continuent à générer des points Agirc-Arrco, ce qui renforce encore l’intérêt du dispositif.
Quelques points pratiques à ne pas oublier :
Le statut de micro-entreprise reste la voie préférée de beaucoup de retraités actifs. Il séduit par sa simplicité administrative, ses cotisations calculées au pourcentage du chiffre d’affaires et une grande liberté d’organisation.
Pour une entreprise, c’est aussi un cadre clair pour travailler avec un ancien salarié devenu indépendant.
En 2026, un retraité auto-entrepreneur doit respecter les plafonds de chiffre d’affaires du régime micro :
Sur le plan social, les cotisations se calculent en pourcentage du chiffre d’affaires déclaré :
Ces cotisations ouvrent droit à la prise en charge des frais de santé et, dans certains cas, à des indemnités journalières en cas d’arrêt de travail.
Le régime fiscal reste lui aussi simplifié. L’auto-entrepreneur bénéficie d’un abattement forfaitaire pour frais professionnels, avec des taux différents selon qu’il s’agit de vente, de services BIC ou de BNC. Il peut aussi, sous certaines conditions de revenu, opter pour le versement libératoire de l’impôt sur le revenu, qui lui permet de régler l’impôt en même temps que les cotisations sociales. Ses revenus doivent ensuite être reportés chaque année dans la déclaration 2042-C-PRO.
En pratique :
Le cumul emploi-retraite n’est pas qu’une question de taux et de plafonds. Il repose aussi sur une série de démarches à respecter pour rester dans les clous. Une partie se joue entre le retraité et ses caisses, une autre touche l’entreprise, surtout quand elle reste le principal donneur d’ordre.
En principe, le retraité doit informer chacune de ses caisses de retraite dans le mois qui suit sa reprise d’activité. Cette information précise :
Il doit aussi attester sur l’honneur qu’il a bien liquidé toutes ses pensions obligatoires.
Dans le cadre du cumul plafonné, les caisses demandent en plus les trois derniers bulletins de salaire antérieurs au départ en retraite.
Cela leur sert à calculer le plafond personnel de revenus à ne pas dépasser. En cas de contrôle, l’absence de ces éléments ou une mauvaise évaluation peut conduire à une suspension de la pension ou à un rappel de trop-perçu.
La demande de seconde pension suit un autre canal. Le retraité doit déposer un dossier spécifique auprès du régime de base, souvent via une plateforme en ligne. Il joint les bulletins de salaire depuis le 1er janvier 2023, ses derniers avis d’imposition et un relevé bancaire pour le versement.
Certaines caisses complémentaires, comme la Cipav, ont mis en place des démarches proches pour leur propre seconde pension.
Sur le plan fiscal, les revenus issus de la nouvelle activité doivent être déclarés chaque année en plus des pensions.
Les indépendants, y compris sous statut micro, utilisent le formulaire 2042-C-PRO pour déclarer leurs bénéfices. Le cumul emploi-retraite ne change pas la méthode de calcul de l’impôt, mais il augmente parfois la tranche marginale, ce qui doit être anticipé.
« Le diable se cache dans les détails administratifs : un document manquant peut coûter plusieurs mois de pension », rappelle souvent un de nos juristes partenaires.
Pour sécuriser l’ensemble :
Les départs massifs à la retraite de la génération du baby-boom créent une pression forte sur la continuité des compétences.
Dans les PME et les ETI, la disparition d’un seul expert peut :
Le cumul emploi-retraite devient alors un outil stratégique pour lisser ces départs et organiser la transmission du savoir.
Les entreprises disposent de plusieurs voies pour continuer à travailler avec leurs seniors :
Nous voyons de plus en plus de DRH combiner ces dispositifs avec une politique active de gestion des talents seniors. Ils :
Le cumul emploi-retraite sert alors de cadre de travail, et non simplement de mécanisme de revenu pour le retraité.
« Un senior bien géré, c’est un capital de décision et de mémoire qui reste dans l’entreprise », résume un responsable RH d’ETI que nous accompagnons.
Notre rôle chez Work4Experts est d’offrir un cadre simple, sécurisé et sans surcoût pour les entreprises qui veulent garder leurs experts.
Nous intervenons comme tiers de confiance entre le senior et l’entreprise, avec un modèle économique clair. Le but est que chacun se concentre sur la mission, et non sur les formulaires ou les risques.
Nous structurons la collaboration sous forme de missions réalisées par un indépendant senior, mais avec une prise en charge intégrale de l’administratif, du juridique et du fiscal. Pour l’entreprise :
Pour l’expert senior, l’intérêt est tout aussi concret :
Les cas d’usage sont nombreux. Il peut s’agir :
Dans tous ces cas, l’entreprise profite d’un niveau d’expertise élevé sans alourdir sa masse salariale.
En comparaison, le portage salarial reste plus coûteux et moins souple sur certains aspects, tandis que la création d’une SASU ou d’une SARL demande au senior une énergie administrative importante.
Notre approche évite ces freins, surtout pour des missions ciblées ou de volume modéré. Nous avons par exemple accompagné une ETI industrielle qui a pu garder son directeur technique deux années de plus, le temps de former une relève interne sur des procédés très sensibles.
Au fil des missions, nous développons aussi une vraie expertise sectorielle, que ce soit dans l’industrie, l’IT, la finance ou le conseil.
Cela nous aide à proposer à la fois les bons profils d’experts et les bons montages pour respecter les règles du cumul emploi-retraite. Les DRH disposent ainsi d’un partenaire qui parle à la fois langage juridique, fiscal et opérationnel.

La réforme de 2023 et ses effets en 2025 changent profondément le sens du cumul emploi-retraite.
Ce mécanisme ne se limite plus à un complément de revenus pour quelques seniors motivés. Il devient un outil structurant de gestion des talents et de sécurisation des compétences, surtout pour les PME et les ETI qui n’ont pas toujours beaucoup de redondance dans leurs équipes.
En maîtrisant la différence entre cumul intégral et cumul plafonné, en comprenant la seconde pension et en choisissant le bon cadre pour les missions des experts, une entreprise peut passer d’un risque de perte de savoir à un véritable avantage concurrentiel.
La clé reste la conformité réglementaire, pour éviter toute mauvaise surprise pour le retraité comme pour l’employeur.
Chez Work4Experts, nous avons choisi de prendre en charge toute cette complexité pour laisser la place à ce qui compte vraiment.
Nous aidons les DRH, les dirigeants et les seniors à construire des montages sûrs, simples et efficaces, sans charge patronale ni surcoût caché.
Pour aller plus loin, nous proposons un diagnostic gratuit de situation pour les entreprises et des simulations personnalisées pour les experts seniors.
Ensemble, nous pouvons faire du cumul emploi-retraite un vrai atout pour les années à venir.
Oui, c’est possible de travailler à la retraite dans la même entreprise. En cumul intégral, la reprise peut se faire sans délai, y compris dès le lendemain du départ à la retraite.
En cumul plafonné, il faut respecter un délai de six mois avant de revenir chez le même employeur.
Un changement d’employeur supprime ce délai, ce qui pousse souvent vers un statut indépendant structuré, comme celui que nous mettons en place chez Work4Experts.
La seconde pension de retraite issue du cumul intégral est plafonnée à 5 % du PASS. En 2025, cela représente 2 355 € bruts par an, soit environ 196 € bruts par mois.
Cette pension est calculée au taux plein, sans décote, mais sans majoration. Elle n’est accordée que sur demande expresse auprès des caisses de retraite.
Le retraité auto-entrepreneur paie des cotisations sociales en pourcentage de son chiffre d’affaires déclaré :
Il peut bénéficier, sous conditions, d’une réduction de moitié de ces taux la première année grâce à l’ACRE.
Nous aidons souvent les seniors à vérifier si ce statut est réellement adapté ou si un autre montage serait plus pertinent pour eux comme pour l’entreprise.
Oui, les fonctionnaires retraités sont aussi concernés par la réforme, mais avec des règles particulières.
Ils doivent souvent obtenir une autorisation dérogatoire de leur ancienne administration pour reprendre une activité.
Leurs revenus de cumul sont soumis à des plafonds spécifiques, qui dépendent de la nature de l’activité reprise. Nous accompagnons aussi des profils issus de la fonction publique pour trouver un cadre adapté et conforme.
Nous assurons une veille juridique continue sur les textes liés au cumul emploi-retraite et à la retraite des indépendants. Avant chaque mission, nous réalisons :
Nous gérons les interfaces avec les caisses de retraite, l’URSSAF et l’administration fiscale, ainsi que la rédaction des contrats. L’objectif est clair : zéro mauvaise surprise pour l’entreprise comme pour l’expert.
Dans la plupart des cas, nous pouvons réaliser un premier diagnostic en moins de quarante-huit heures.
La mise en place complète du cadre d’intervention indépendant prend ensuite deux à trois semaines, selon la complexité du dossier et les échanges avec les caisses.
L’expert peut alors commencer ses missions dans un cadre sécurisé dès le premier jour. Il suffit de nous contacter via notre formulaire ou par téléphone pour lancer l’étude du cas.